J’ai éliminé en C1 et sous pression, Nagelsmann n’a pas peur

Sans inspiration, avec des stars fatiguées, le Bayern est sorti mardi sans gloire de la Ligue des champions, surprises pour Villarreal.

L’intraîneur Julian Nagelsmann assure n’avoir “pas peur” pour l’avenir mais reconstruire doit avec un effectif pas aussi riche que les autres géants européens.

Pour sa première saison sur le banc du ‘Rekordmeister’, l’ancien technicien prodige du RB Leipzig (34 ans) a dès chuté les quarts de finale de la C1, résultat surprise contre le modeste ‘Sous-marin jaune’ (0-1 , 1-1) conclusion plus logique d’une saison trop irrégulière.

‘Le jeune entraîneur a apporté beaucoup d’élan, mais il a hérité d’un groupe plus faible après les départs de David Alaba et Jérôme Boateng, et l’année précédente de Thiago, Ivan Perisic et Philippe Coutinho’, tous présents lors de la finale remportée en 2020 contre le PSG (1-0), confirme mercredi le magazine allemand Kicker.

“La pression (sur Nagelsmann) la saison prochaine va peu à peu devenir énorme”, prédit le populaire Bild, qui rappelle que Bayern, la mission d’un entraîneur est de gagner tous les titres.

‘Je suis responsable’

Mardi dans la nuit, un journaliste de la première fois poursuit Nagelsmann s’il se sent menacé : « Je ne sais pas ce qui m’attend », at-il répondu d’une voix lasse. “Je n’ai pas peur, il y a des choses qui me tombent dessus…”

Visiblement trèsaffecté, Julian Nagelsmann a d’abord cherché à protéger ses joueurs : ‘Je suis responsable et je ne vais pas essayer de renvoyer la faute sur quelqu’un d’autre’, at-il dit : ‘Nous sommes éliminés en Ligue des champions, éliminés en Coupe d’Allemagne. C’est le même bilan que la dernière saison (réd: avec Hansi Flick) et pour le Bayern Munich, je pensais que ce n’était pas suffisant’.

Il dit le titre successif de champion d’Allemagne qui se profile et change par l’impression générale : le club termine la nouvelle saison dans des envies de ses ambitions.

Un duel présumé déséquilibré

Ce Villarreal-Bayern était pourtant présenté, au moment du tirage au sort, avec les duels les plus déséquilibrés en quarts de finale. Et même après la défaite 1-0 aller, le Bayern semblait déterminé à revenir à la situation.

Par manque d’inspiration, d’efficacité, de rigueur défensive, les observateurs allemands penchent désormais sur les raisons structurales des lacunes bavaroises. Premier confirme : les tauliers sont fatigués. Serge Gnabry, Thomas Müller, Leroy Sané, Leon Goretzka, Joshua Kimmich… la liste est longue des cadres à court de forme en ce mois d’avril, soit par surmenage, soit par manque de rythme après des pauses forcées.

“Trop de rats”

Pourtant, toutes ces stars in méforme se retrouvent titulaires match après match, il semble tout simplement que Nagelsmann n’a pas de remplaçants de valeur égale. Au total, en peut considérer que le Bayern joue cette saison avec 15 joueurs de classe internationale. Les autres sont là pour boucher les trous.

Conséquence : une perte de concurrence dommageable et une Accumulation de Fatigue. Très loin des standards d’autres grands d’Europe, pas la profondeur de banc fait souvent la force.

Soucieux d’une gestion rigoureuse de leur budget, les directeurs n’envisagent pas de casser leur tirelire pour attirer des stars. Les deux seuls joueurs visés pour l’instant sont deux espoirs de l’Ajax, Noussair Mazraoui et Ryan Gravenberch. Pas obligatoire de quoi donner à Nagelsmann les armes pour régner de nouveau sur l’Europe…

/ATS

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