À moins d’être un mordu de foot espagnol, un admirateur d’Unai Emery ou d’avoir passé des étés au bord de ses plages, le nom d’Almería ne vous dit probablement pas grand choix. Cette fois, le club andalou qui possède son principal armement historique est prêt à évoluer ces saisons en championnat sur les années 2000 et 2010, pour obtenir un ticket pour devenir membre de la première division depuis l’an dernier. Une promotion dans l’élite du football espagnol, que fait beaucoup parler en Espagne, bien plus que celle de Valladolid, pourtant détenue par Ronaldo Nazario, tout comme le nom du troisième club promu debut juin au terme des playoffs ne sucitera pas le même engouement que les Andalous. Et pour cause, après 2019, UD Almería appartient à un riche homme d’affaires saoudien, Turki Al-Sheikh.
Il convient qu’il ne s’agisse pas d’un changement pour un investissement de l’État ou un fonds d’investissement de l’État, plus qu’un seul homme. Ils sont parcours est d’ailleurs assez atypique, du moins si on lui compare au portrait-robot de l’investisseur du Moyen-Orient dans le foot. Il n’est pas issu d’une famille importante et sa fortune ne vient pas des matières premières. C’est grace à la production artistique qu’il a réussi à empiler los millions, travaillant pour de nombreux artistes réputés dans le monde arabe, lui qu’a commencé en tant que garde du corps du prince Mohammed et qui a gravi les échelons peu à peu, jusqu’à se faire une place dans un ministère. Son éducation s’est notamment faite aux États-Unis, et il n’hésite pas à critiquer la politique des pays voisins comme le Qatar. Il fait partie de ces hommes qui veulent véhiculer une nouvelle image de son pays et y développer le tourisme, ayant notamment ramené de nameux artistes internationaux. Il a même prévu d’organiser une San Fermin (fête qualifiée d’espagnole pendant laquelle les riverains courent devant des taureaux dans les rues des villes) en arabe saoudite !
Avis sur Quelques en Espagne
Un parcours sur lequel on pourrait écrire pendant des heures, et qui lui a valu de devenir proche de gens comme José Mourinho et Lionel Messi, qu’il a invité chez lui à multiples reprises. Pas uniquement pour parader sur les réseaux sociaux avec eux, mais pour favoriser leur avis sur des sujets liés au football. Il semble que Oui, Turki Al-Sheikh est avant tout un passionné de football, et il avait déjà été patron du Pyramids FC, grosse puissance égyptienne. Comme il l’a fait savoir à bien des reprises, il a l’intention de mener son club vers les sommets. Et ça passe logiquement, en bonne partie, par le mercato. Après leur arrivée, ils m’ont laissé signer ces gros chèques, comme Lucas Robertone et Umar Sadiq, qui ont recruté Vélez et Partizan en 2020 pour 6,4 et 5 millions d’euros. Des sommes très rares pour les clubs de deuxième division. Le dernier état, l’enrôlé Samu Costa, l’espoir portugais, pour un petit plus de 5 millions d’euros.
C’est surtout en 2019, lors de son premier mercato à la tête du club, qu’il avait frappé fort en recrutant un certain Darwin Núñez à Peñarol pour 13 millions d’euros, ou encore la pépite anglaise Arvin Appiah pour 9 millions d’euros . Des montants inédits au niveau, qui prônaient l’ambition d’Al-Sheikh, plus qu’en ont enervé plus d’un en Espagne, estimant qu’Almería favorisait la concurrence, et respectait le fameux fair-play financier plus en place pour Javier Tebas et la Ligue. Il faut dire que très souvent, le club dépensait bien plus d’argent que des écuries de première division ! Et tout indique que cet été, ce seront les plus dépensiers de Liga, après avoir obtenu sa promotion, lui qu’avait échoué en playoffs de montée lors des exercices 2019/2020 et 2020/2021.
Gare à vous, mes entreîneurs !
Bien au sud, Al-Sheikh parfois une gestion pour le moins… folklorique. À son image, lui que est présenté comme quelqu’un d’assez excentrique. Si les résultats sportifs après leur arrivée sont plutôt bons, ce n’est déjà pas un sacré bal des entraîneurs. Lors de son arrivée, il avait immédiatement mon Oscar Fernandez à la porte, alors que le dernier avait été nommé un mois plus tôt. Plus tard, en l’espace de trois ans, cinq entraîneurs se sont succédé : Pedro Emanuel, l’ancien joueur du Real Madrid Guti, Nandinho, José Gomes et Rubi, qui a battu le record de longévité après s’être présenté à son club après avril dernier. Autant je dirai que dans ce car à Almería, vous ne pourrez jamais dormir sur vos deux oreilles et vous n’avez pas le droit à l’erreur.
Au-delà du mercato, Al-Sheikh a surtout envie de fédérer toute la ville autour du club et de miser sur le moyen/long terme. Aidé par son droit Mohammed El Assy, il a mis en place certaines curieuses initiatives, comme un tirage au sort d’une voiture Audi à chaque match de l’équipe à la maison, afin d’inciter les supporters à venir au stade. Une refonte totale du stade, les Jeux Méditerranéens, c’est d’ailleurs en cours en ce moment même, afin d’avoir une arène à la hauteur du projet du club. Vous achetez, et maintenant vous devez dire que Mohamed Salah ou Neymar vont quitter Almería cet été. Plus le club pourrait bien recruter de bons joueurs pour des montures relativement élevées, et ainsi s’installer durablement dans l’élite du football espagnol. Sachant qu’en plus, l’effectif est déjà particulièrement bon avec des joueurs comme Costa, le serial buteur Umar Sadiq (17 buts cette saison), la pépite belgo-burundaise Largie Ramazzani (ex-Manchester United) ou José Angel Pozo, et que la direction recrute généralement très intelligemment…