Le foot mondial dans la ligne de mire de la justice suisse
Attribution de la Coupe du monde 2022, mise en cause du patron de la FIFA Gianni Infantino, affaire Blatter-Platini : le football mondial fait l’objet d’une multitude de procédures.
Pour les droits TV de la Coupe du monde, Nasser Al-Khelaïfi a été accusé d’avoir conclu un pacte dans le dos de la FIFA.
AFP
Attribution du Mondial 2022, mise en cause du patron de la FIFA Gianni Infantino, affaire Blatter-Platini : le football mondial fait l’objet d’une multitude de procédures, comme le procès en appel visant Nasser Al-Khelaïfi, président de beIN et du PSG , et l’ex-réalisateur Jérôme Valcke, qui s’ouvre lundi.
Gestion financière de la FIFA, les droits de télévision sont également la principale source de contenu. Aussi le «Fifagate», qui a commencé par l’arrestation spectaculaire le 27 mai 2015, en septembre 2015, des dirigeants du mondial de foot à Zurich, avait auparavant vanté le «racket» mené par les responsables sud-américains en échange des droits TV des compétitions continentales.
Une histoire des droits TV
Instruit aux États-Unis, l’affaire a déjà abouti à la condamnation à nouveau ans de prison du Paraguayen Juan Angel Napout et à quatre ans de prison du Brésilien José Maria Marin. Jeffrey Webb, autre directeur venu des Îles Caïman, a plaidé coupable et accepté de régler 6,7 millions de dollars.
Pour les droits TV de la Coupe du monde, directement concernés par la FIFA, le Qatari Nasser Al-Khelaïfi et le Français Jérôme Valcke, ancien secrétaire général de la Fédération internationale, accusés d’avoir conclu un accord entre la FIFA, relevant de la «gestion déloyale», dans une affairerrelative aux Mondiaux-2026 et 2030.
Nasser Al-Khelaïfi a été acquitté en octobre 2020, donc Valcke a écopé d’une peine légère dans une autre affaire sans lien avec ledant qatarien. Parquet a fait appel et le procès doit du 7 au 10 mars en Suisse.
Le cas «Blatter-Platini»
La chute des deux anciens Dirigants, mis au ban du foot mondial fin 2015, cache un double contentieux : d’abord l’affaire principale ciblant un paiement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) de la FIFA à Michel Platini en 2011, je validé par le président de l’époque Sepp Blatter sans contrat écrit.
La justice suisse a ouvert le 2 novembre 2021 la voie à un procès contre Platini (66 ans) et Blatter (85 ans), mis en examen pour de nombreux délits : « escroquerie », « gestion déloyale », « abus de confiance » et « faux dans les titres». De leur côté, les deux hommes martèlent qu’il s’agit d’un reliquat de salaire pour un travail de conseiller remontant à la période 1999-2002.
Il renvoie désormais au Tribunal pénal fédéral de Bellinzone de valider cet acte d’accusation et de décider de la tenue d’un procès.
Ancien patron de l’UEFA de 2007 à 2015, Michel Platini voit dans cette affaire un “complot” destiné à évincer la présidence de la FIFA qui semblait s’offrir à lui, au profit de Gianni Infantino. Fin 2018, la contre-attaque lance une autre procédure, uneplainte pour « dénonciation calomnieuse » et « association de malfaiteurs ».
Infantino et parquet
Lui en 2016 avec la promesse de “restaurer l’image de la FIFA”, Gianni Infantino est vu après juillet 2020 pour une procédure pénale pour “incitation à l’abus d’autorité”, à la “violation du secret de fonction” et à “l’abus d’autorité”. ‘l’entrée dans l’action pénale’.
La justice suisse a accusé trois entretiens secrets en 2016 et 2017 avec Michael Lauber, alors chef du Ministère public de la confédération (MPC), nourrissant des soupçons de collusion entre le parquet et la FIFA, partie civile dans la plupart des procédures. L’Italo-Suisse (51 ans) assure qu’ils sont du côté qu’il s’agissait de montrer au parquet “que la nouvelle FIFA était à mille lieues de l’ancienne”.
L’enquête a eu lieu le 15 décembre, après septembre de la paralysie suite à la récusation en mai 2021 de l’avocat suisse Stefan Keller, qui s’était renseigné sur le dossier et avaited le décelé officiel d'”indices” de “gestion déloyale” dans un vol en jet privé Fabriqué par M. Infantino en 2017 et payé par la FIFA.
Deux nouveaux procureurs généraux extraordinaires, Hans Maurer et Ulrich Weder, sont désormais chargés de poursuivre l’enquête.
Soupçons sur le Mondial qatari
C’est le plus embarrassant pour la FIFA, car le jet sur sa compétition-reine, voir l’attribution au Qatar de l’organisation du Mondial-2022. Documents d’un numéro interne de la FIFA, les soupçons d’achats de voix lors du vote du 2 décembre 2010 ont justifié une plainte fin 2014 devant la justice suisse, qui enquête après mai 2015 pour “blanchiment d’argent et gestion déloyale”. “.
Parallèlement, la justice française a enquêté sur la “corruption active et passive” sur un déjeuner tenu le 23 novembre 2010 entre Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, deux hauts dirigeants qatariens et Michel Platini, à l’époque patron de l’ ‘ UEFA. Sous réserve de cela, Sepp Blatter a compris qu’il était “terrifié” par les enquêteurs français en novembre 2021.
Si le Qatar focalise l’attention, le Mondial 2018 en Russie et l’Afrique du Sud 2010 sont également entachés par des soupçons de corruption. Bref, la Suisse a dû chlore en avril 2020 un procès sur l’attribution du Mondial-2006 à l’Allemagne, en raison de la prescription.
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