Troisième attaque, troisième défense. Le podium du Paris FC en D1 Arkéma est conséquent. Avant même d’affronter Lyon, dimanche 8 mai, pour la 20e journée de championnat, les joueuses de Sandrine Soubeyrand sont asurées de jouer la Ligue des champions l’an prochain. Une première pour le Paris FC, qui a absorbé l’histoire du club de Juvisy après la saison 2017-2018.
Un mariage réussi entre l’équipe de l’Essonnienne, sextuple championne de France, et le club de la capitale, soucieux de prendre plus d’importance dans le football français. “Le premier objectif, c’était de faire une belle fusion”raconte Marie Terroni, présidente de la section féminine et qui la dirigeait a quitté Juvisy après 2007. Il y avait neuf joueuses internationales dans l’effectif, un budget conséquent, mais on était tous bénévoles au club”souviens-t-elle.
J’ai été voir le président Le Graët pour lui dire que je ne pouvais pas aller plus loin et qu’il fallit giver à fusionner, il fallit passer professionnel ou semi-professionnel pour donner une continuité à ce patrimoine qu’est Juvisy. Je suis en contact avec Pierre Ferracci, le président du Paris FC.
Marie Terronifranceinfo : sport
Infrastructures collectives avec des joueurs de Ligue 2, professionnalisme, budget conséquent, la vie à Orly (centre de formation PFC, ouvert en 2019) s’étire avec les souvenirs du club amateur de l’Essonne. « D’une fonction un peu plus professionnelle après qu’il soit sous la tutelle du PFC »fait confiance à Julie Soyer, défense latérale, dans l’effectif depuis 2012.
Des investissements qui permettent aux joueuses de Sandrine Soubeyrand de s’imposer comme la troisième force de la D1. “C’est mérité parce qu’on a été très réguliers tout au long de la saison, on ne s’est pas loupé”, estimation de Julie Soyer. Après plusieurs défaites, contre le PSG, Lyon et Bordeaux, le PFC a perdu de précieux points en cours de route. Mieux encore, le club de Pierre Ferracci en notation dim in échec son grand voisin (0-0) début avril.
Plus proches au classement de la deuxième place du PSG que de la quatrième place de Fleury, le PFC veut boxer avec les poids lourds. “On va jouer Lyon dimanche et je me dis ‘pourquoi pas’. On peut espérer un résultat, en plus, on va jouer dans leur grand stade donc autant se faire plaisir”trépigne Marie Terroni.
On règle la mire pour être au rendez-vous !
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– Paris FC Féminines (@PFC_feminines) 5 mai 2022
Pour réaliser ce qui serait un exploit, les Parisiennes pourraient compter sur un groupe complet dimanche, entre l’expérience de taulières de niveau international comme Gaëtane Thiney (36 ans, 163 sélections) et la fougue de jeunes joueuses, à l’image de Clara Matthieu (24 ans). Auteure de onze buts, la native de Nantes a passé un cap cette année, joue de plus en plus avec l’équipe de France. Sa nomination pour le titre de meilleur joueur du champion du monde en personne au club. “Elle nous apporte beaucoup sur le terrain et se donne pour le groupe, c’est ce qui lui permet de se mettre en lumière”dit sa coéquipière Julie Soyer.
Avec elle, Louna Ribadeira (17 ans), nominée pour le titre de meilleure espoir féminine et Chiamaka Nnadozie (21 ans), en poux dans la catégorie des meilleures gardiennes du championnat, ont tape dans l’oeil de leurs paires.
Tu @PFC_feminine qualification officielle pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions @UWCL #D1Arkema pic.twitter.com/36vytQIHGo
—D1 Arkema (@D1Arkema) 18 avril 2022
Des jeunes joueuses ont découvert la Ligue des champions l’an prochain avec un barrage aller-retour pour accéder aux phases de groupes. Une première pour le Paris FC et le stade Charléty. “Ce n’est pas simple de faire une fusion parce que Certains ont peur que ça s’écroule. Mais aujourd’hui on peut dire qu’on a eu raison de le faire”conclut Marie Terroni, heureuse de retrouver la Ligue des champions, a déclaré avant l’élimination de Juvisy par Lyon en demi-finale de l’édition 2012-2013.