L’exclusion de l’Iran du Mondial 2022 poursuit la Fifa après l’interdiction du stade aux femmes

Des opposants et des ONG ont poursuivi la Fédération internationale de football (Fifa) pour sanctions en Iran, voire de lui interdire de participer à la prochaine Coupe du monde au Qatar, après les nouvelles interdictions de stade à l’encontre des femmes mardi 29 mars.

Le nouvel Iran a refusé aux femmes d’entrer dans un stade de football pour assister à un match rapporté 2 à 1 par l’équipe iranienne face au Liban dans le cadre des Qualifications pour le Mondial 2022, ont été rapportés des médias iraniens mercredi .

“Environ 2 000 Iraniennes, qui avaient acheté des billets pour le match Iran-Liban, étaient présentes dans le périmètre du stade Imam-Reza (à Mashhad, Nord-Est, NDLR), mais n’ont pas pu entrer dans le stade” , j’ai indiqué l’agence de presse ISNA.

Des opposants iraniens en exil ont accusé les autorités d’avoir dispersé les femmes qui protestent en employées des bombes de gaz lacrymogène. Le groupe United for Navid, créé en hommage au lutteur Navid Afkari, 27 ans, pendu en septembre 2020 a perdu un tollé international, pour déclarer que l’Iran, qualifié pour le Mondial 2022 après fin janvier, devrait être privé de rencontres de football international jusqu’à ce qu’il change de poste.

“La charte olympique et les règles de la FIFA” bafouées

“Nous exigeons formellement que la Fifa suspende immédiatement l’Iran et interdise sa participation à la Coupe du monde 2022 tant que la Fédération iranienne de football viole la charte olympique et les règles de la Fifa”, selon un courrier que j’ai envoyé à mon secrétaire général de la organisme mondial de football, Mattias Grafström.

Le courrier, dont l’AFP ne s’est pas procuré un exemplaire vendu le 1er avril, affirme que l’Iran a été engagé par la FIFA pour respecter un terme à sa politique “d’apartheid” en autorisant les femmes à assister aux matches.

“L’Iran n’est pas uniquement revenu sur sa parole (…) more en plus, les femmes sont frappées et menacées”, selon la lettre. L’ONG Human Rights Watch à l’affirmation de la Fifa selon laquelle l’Iran s’est rapidement retrouvé avec un terme à pratique « discriminatoire ».

“Vos violations sont répétées par les autorités iraniennes, la Fifa doit suivre ses propres recommandations sur la non-discrimination et devrait envisager des sanctions à l’encontre de l’Iran”, a déclaré Tara Sepehri Far, chercheuse sur l’Iran chez HRW.

L’ONG déclare qu’après les règles de la FIFA, les discriminations fondées sur le sexe sont “strictement interdites et passibles de suspension ou d’expulsion”.

Pour les religieux, les femmes doivent être protégées de l’atmosphère masculine

“Il est plus que temps pour la Fifa de procéder à sa volonté d’appliquer” ses mesures, selon Mme Sepehri Far. Les revues sont des lieux de l’Iran même, pas celle du capitaine de l’équipe Alireza Jahanbakhsh. Le gouverneur de Mashhad Mohsen Davari a présenté ses excuses et le président Ebrahim Raissi a ordonné à son ministre de l’intérieur de l’incident.

Les Iraniennes sont autorisées à assister en janvier à un match de football de l’équipe nationale pour la première fois en près de trois et les éliminatoires de la Coupe du monde entre l’Iran et l’Irak.

Après 40 ans, la République islamique a généralement interdit aux spectatrices d’assister aux matchs de football. Les religieux, qui jouent un rôle majeur dans la prise de décision, soutiennent que les femmes doivent être protégées de l’atmosphère masculine et de la vue des hommes en tenue de sport, et dont le corps est donc partiellement visible.

La Fifa avait ordonné à l’Iran en septembre 2019 d’autoriser l’accès des femmes aux stades sans restriction après la mort d’une supportrice que s’était immolée par le feu de peur d’être emprisonnée pour avoir tenté d’assister un match.

En 2018, elle avait été arrêtée alors qu’elle tentait d’entrer dans un stade habillée en garçon. Sa mort avait attribué un tolle. Le lutteur Navid Afkari, signalé lors des compétitions nationales, a été exécuté par meurtre commis lors de manifestations deux ans antérieures. Ses aveux lui avaient été arrachés sous la torture, avait-il dénoncé.

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