Imeri : “J’aimerais bien jouer en Bundesliga”
Avant le Servette-Zurich de dimanche (14h15), le milieu international grenat fait le point sur son avenir. Et dit clairement sa préférence.

Kastriot Imeri, je l’ai examiné tourné vers l’Allemagne.
ÉRIC LAFARGUE
Kastriot Imeri aurait déjà pu quitter Servette cet hiver. Gênes a fait une offre (autour de trois millions selon nos informations), sans trouver grace. Peut-être parce qu’un autre championnat que calcio (avec en plus un Gênes en grand danger de relégation), l’intérêt avantage. On avait évoqué il déjà plusieurs semaines des pistes en Allemagne. Ils pourraient être confirmés bientôt pour le milieu de 21 ans.
Kastriot Imeri, cette saison, c’est déjà dix buts inscrits, le meilleur buteur du club en exercice. C’est un automne de haute volée, une éclosion à tous les niveaux. Il s’agira d’un match avec l’équipe de Suisse contre l’Italie, à Rome, et des qualifications pour la Coupe du monde 2022. Plus d’informations : l’équipe de Suisse aura un intérêt pour les clubs d’Europe.
« L’Eintracht ? Je n’en sais rien !”
La rumeur l’annonce en contact avec l’Eintracht Francfort ? Il répond : « Franchement, je n’en sais rien, personne, pas même mon agent, ne m’a parlé de l’Eintracht, sure-t-il. Non, moi, pour l’instant, je suis au Servette FC, j’ai un contrat jusqu’en 2023 et c’est tout ce que je sais. Pour le reste, on verra plus tard.
Pourtant, l’idée d’un transfert en Allemagne n’est pas totalement incongrue. D’abord, parce qu’à ce stade de sa carrière, il peut, il doit franchir un palier. Imeri sourit. «Oui, j’aimerais bien jouer en Bundesliga, lâche-t-il. Ce titre me fait rêver depuis tout petit déjà.
Pourquoi l’Allemagne
L’héritage émotionnel d’un père qui adore après avoir visité le Bayern Munich ? « Oui, c’est un grand fan », rigole Kastriot. « Mais il n’y a pas que ça, poursuis-il. J’aime la Bundesliga semble être un lot de choix intéressants dans ce championnat. Des espaces, de l’attaque, de la défense, des duels, c’est complet et je pensais que cela pouvait correspondre à mes qualités.»
En attendant, il ne perd pas son temps. Dans le sait, sa source d’inspiration est notamment Granit Xhaka. «On peut apprendre en regardant un joueur et progresser, explique Imeri. Il ya Xhaka et également d’autres milieux de terrain qui peuvent m’inspirer. Je suis attentif à la colocation offensif et défensif, sur les apparitions dans les six mètres, sur la manière de faire mal à la défense adverse. A Servette, c’est avec Gaël Clichy qu’il apprend.
« Ma marge de progression, c’était pendant un moment dans le placement au sol. Je me disperse parfois un peu trop. Même si c’est aussi une qualité. C’est comme tout, il faut avoir un juste milieu. Gaël m’a beaucoup contribué, il m’a coaché, a rendu mes lieux plus précis. Imeri a gagné en volume de jeu, en efficacité aussi.
Le Mondial en tête
Cela a contribué, en plus d’être doué naturellement, à lui ouvrir la porte de l’équipe de Suisse. Force, avec le Mondial au Qatar en fin d’année, l’idée trotte dans la tête. «Je sais que j’ai été convoqué à l’automne parce qu’il y avait beaucoup de blessés, je ne suis pas dupe, lance-t-il. Plus j’ai goûté à ça et je ne demande qu’à retrouver ces sensations. Bien au sud. Quant au Mondial ? C’est terrible? C’est tellement un rêve de gosse, tous les joueurs en rêvent. Alors oui, cela prend de la place dans ma tête.
Tiens, après avoir été mis au repos contre Lausanne (“j’étais sur place, j’ai considéré, c’était compliqué, à vivre, cette défaite m’a bien énervé…”), il est de retour. Et prêt à défier Zurich ce dimanche. «Je dois être performant en club», dit-il. Avec Servette jusqu’à la fin de la saison. Avec un club allemand, l’Eintracht Frankfurt ensuite ? “Je ne sais pas, on verra, je suis à Servette pour l’instant”, répète-t-il.
L’avis net de Geiger
Alain Geiger n’est pas lomo. Son entraîneur est lancé : « Moi, je ne sais pas de quoi sera fait l’avenir de Kastriot. Tout ce que je peux dire, c’est que je serais heureux de l’avoir encore la saison prochaine à Servette. Mais avec ses capacités… Sinon, je pensais que l’Eintracht pourrait être un bon choix. J’ai considéré l’Eintracht-Barcelone à la télé. Je le vois bien intégrer cette équipe. Cela dit, avec son potentiel, Kastri peut s’imposer partout.”
Partout, avec une préférence pour l’Allemagne. Du côté de Francfort, ou d’ailleurs… Cela constituait alors un transfert brut pour Servette, plusieurs millions à la clé (cinq, six, sept, plus ?). L’idée de quitter le club par la grande porte est présente chez Kastriot Imeri. Cela semble en bonne voie.
Daniel Visentini C’est journale pour le Sport Center après 2018. C’était courant septembre et chef de la rubrique Sports de la Tribune de Genève. Il suit de près l’actualité du football, notamment celle du Servette FC et de l’équipe de Suisse.
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