Une révolution annonçant des jours très sombres pour le football interclubs européen ou un bluff pour obliger l’UEFA à repenser la répartition des revenus ? «La Super League» ne s’avance plus masquée.
La hache de guerre est dissuadée. Après de nouveaux noms, les clubs aux polices européennes les plus riches valorisés à l’UEFA (L’Union des associations européennes de football) qui a établi le football européen de puis 1954 leur mécontentement quant à la répartition des revenus des coupes européennes – Ligue des champions et Europa League . Douze d’entre eux ont franchi le rubicon ce lundi annonçant le lancement d’une « Super League », une compétition qui réunira vingt clubs européens (les plus prestigieux) en deux groupes de dix, qui affectera les matchs aller-retour lors d’un ‘une première phase. Les trois premiers groupes de chaque qualifiés pour les quarts de finale, les deux derniers tickets ont été distribués aux vainqueurs des barrages entre les 4e et 5e groupes de chaque. La finale a été battue dans un match. Les matchs se jouent dans le milieu de la semaine… en compétition directe et frontale avec les compétitions organisées par l’UEFA. Le modèle est celui d’une ligue quasi fermée pour l’assurance aux grands clubs de la contestation à coup sûr chaque saison.
Le PSG j’ai discuté plus reste prudent
Parmi les frondeurs, on retrouve les six clubs anglais les plus riches (Arsenal, Manchester United, Manchester City, Tottenham, Liverpool, Chelsea), les trois ogres du football espagnol (Real Madrid, Barcelone, Atlético Madrid) also que trois des plus grands Clubs italiens (Juventus Turin, AC Milan, Inter Milan). En soulignant l’absence des clubs français et allemands et des quatre demi-finalistes de l’édition 2019-2020 (PSG, Lyon, Bayern Munich, Leipzig). Selon «L’Equipe», le Paris Saint-Germain participe à un certain nombre de débats, mais il est préférable que le moment ne soit pas associé à la plainte. “Au minimal deux clubs français” est disputé au concours chaque saison, résume l’AFP une source proche des clubs fondateurs.
Lors de ces 15 formations fondatrices, s’ajouteront chaque saison cinq clubs « qualifiés » via un système qui reste à préciser. L’une des hypothèses est un exemple que le vainqueur de la Ligue 1 peut être qualifié. Soit 20 clubs engagés par saison, dont la première « demarrera aussitôt que possible ». Une compétition féminine est juste avant.
Bien sur, tout est une question de gros sous. Depuis que l’UEFA a lancé lundi une nouvelle formule pour la Ligue des champions à 36 clubs, la Super League leur propose un gâteau au vingt. Un pacte de 3,5 milliards d’euros sera également distribué à une quinzaine de clubs fondateurs, une manière financée par la banque américaine JPMorgan. Un plus sur le long terme, ils ont perçu “un départ de 10 milliards d’euros” pendant la période d’engagement des clubs dans la compétition. Les participants des clubs s’engagent auprès de tous les membres à respecter un «cadre de dépenses régulé». Aucun accord de diffusion n’a été évoqué par l’organisation, aucune date pour un éventuel appel d’offres futures. En fait, on peut s’interroger sur la viabilité du projet, surtout que la crise sanitaire a provoqué le renouvellement sur les droits TV, comme en France.
Il est évident que les grands clubs recherchent surtout une juste pression de l’UEFA pour la constitution d’une ligue d’élites réserves avec de gros budgets, comme c’est le cas du basket avec l’Euroligue. L’UEFA préfère la glorieuse incertitude du sport qui réserve bien des surprises quant à l’identité des clubs de la dernière carrière de la compétition. Ces dix dernières saisons, Leipzig, l’Ajax, l’AS Rome, l’AS Monaco, le Borussia Dortmund, Schalke O4 ou encore l’Olympique Lyonnais ont ainsi déjoué les pronostics.
Pour le président de l’UEFA Aleksander Ceferin, la création de la Super Ligue est “une proposition brûlante” de ces clubs “guidés par l’avidité”, “un crachat au visage de tous les amoureux du football”. Le patron de l’institution européenne du football a réaffirmé que les jeunes qui évoluent dans les clubs fondateurs de la ligue privée “seront bannis” des compétitions internationales leur disent que la Coupe du monde ou l’Euro et “ne pourraient pas désigner leurs équipes nationales” .